Un enjeu de santé publique
Sur le continent africain, les problèmes épidémiologiques du passé et du présent cohabitent. L’Afrique n’a pas encore achevé sa transition épidémiologique et doit relever un double défi : d’une part, éradiquer les maladies endémiques telles que le SIDA, le paludisme ou la tuberculose et, d’autre part, lutter contre le développement de maladies chroniques (diabète, cancer) et de maladies liées au vieillissement de la population, comme Alzheimer, qui augmentent à un rythme alarmant. Alors qu’elle porte à elle seule 25 % de la charge mondiale de maladies, l’Afrique abrite seulement 1,3 % des professionnels de la santé*.
Si les expertises africaines sont nombreuses, le déséquilibre mondial des connaissances et la répartition de celles-ci se fait en faveur des pays occidentaux, où la diaspora africaine est importante, particulièrement les professionnels des domaines scientifiques et médicaux. Estimée à 2,6 %, la production scientifique africaine à l’échelle mondiale pourrait être revalorisée en multipliant les échanges et connexions entre les experts. Par ailleurs, face aux disparités d’accès aux soins médicaux, le numérique et l’intelligence artificielle apportent des réponses efficaces et peu onéreuses. Les TIC, par leur utilisation massive et leur présence dans les zones reculées, permettront d’apporter une meilleure réponse aux épidémies.